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La casa de los musicos

  • Photo du rédacteur: Reni Andcam
    Reni Andcam
  • 29 mars 2016
  • 2 min de lecture

Une clé de sol note le là.

Un médiator accordé sur l’ouverture de la porte frappe la corde de la guitare sonnant notre bienvenue.

Après plus de neuf mois rythmés par la route, nous aspirons à une mélodie intemporelle.

Notre vœu est exhaussé.

La clef nous ouvre la porte comme à la maison.

La semaine passée chez Brigitte et Miguel orchestre une partition joyeuse non sujette à la censure.

Brigitte, âgée de soixante huit ans, française, née à Hazebrouck et ayant vécue à Wambrechies, nous berce de réminiscences aux tonalités familières.

De corps plutôt rond que mince, cheveux blancs très courts, énergique, bien à son affaire, bien d’aplomb, cette bourlingueuse est un phénomène d’une franchise imperturbable.

La bonne humeur et la joie de vivre irrépressible très communicative de Miguel, âgé de soixante ans, chilien, musicien, à la maigreur positive, au sourire indélébile et au panache d’un bon vivant, s’imprègne à tous.

La mère de Miguel, surnommée l’abuelita (la petite grand-mère), âgée de quatre-vingt-dix ans, d’une beauté longiligne, tachetée de grains de beauté, le teint doré comme la cire, longue de cheveux blancs et atteinte de la maladie d’Alzheimer, fanfare un calme olympien.

Raphaël, âgé d’une trentaine d’années, chilien long de cheveux noirs frisés qui tombent en cascade, d’un calme timide ou d’une timidité calme, du même groupe que Miguel, complète la scène musicale.

L’air est saturé d’une odeur âcre de marijuana.

Les verres se jouent de nos chants assourdissants.

Le feu crépite un festival d’accords fondus.

La voix glapissante et guttural de Miguel orne les vibrations du piano.

Nous ne manquons pas les occasions de voir le groupe de Miguel se produire en concert.

Les lignes de guitare s’entrelacent.

Les longs doigts s’enroulent autour du manche du charango (petite guitare, instrument de l’altiplano proche de la mandoline) comme s’il voulait l’étrangler.

La zampona (flûte de pan) et la quena (flûte), spasmodiques et extatiques symbolisent le souffle du vent sur l’altiplano.

Le kultrun (tambour) est percussif.

Les pulsations orgasmiques des cordes vocales résonnent.

La symphonie du bonheur sonne le g’las.

Cam.

 
 
 

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