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Palau : sage folie ou folle sagesse

  • Photo du rédacteur: Reni Andcam
    Reni Andcam
  • 23 févr. 2016
  • 3 min de lecture

Nos vêtements sont encore imprégnés de l’odeur de la lessive.

Ils nous font penser aux femmes de nos vies contemplant avec satisfaction le linge séché.

Palau ne serait prétendument pas une destination pour les petits budgets.

Mais, j’avais une furieuse envie d’emmener mon compagnon de vie et de route au paradis des plongeurs.

Impossible n’est pas français et surtout impossible ne fait pas parti de mon vocabulaire.

Voilà, c’est parti.

Nous sommes prêts à affronter les caprices imprévisibles d’United Airlines.

Les contrôles s’avèrent minutieux.

Ma voisine est tenue de boire dare-dare une goutte de sa bouteille qui n’était jusqu’alors pas décapsulée.

Pourquoi ?

Afin de vérifier que son contenu n’est pas empoisonné, pardi !

Nous sommes le 23 janvier, date de l’anniversaire de ma moitié.

Il était déjà plus de deux heures et demi du matin quand nous sommes sortis dans la touffeur micronésienne avec la hâte de trouver le sommeil.

Bien évidemment, nous avons opté pour la solution la moins chère.

Ce qui nous amène à installer, dans l’obscurité, la tente sur le terrain mitoyen d’un japonais.

Une insignifiante parcelle de terre sans herbe, en bordure de chemin, qui tient lieu de parking.

Nous n’avons pas sauté de joie quand une planche délabrée, maladroitement déposée en dessous de la tente, a transpercé mon matelas neuf qui n’aura même pas été le compagnon d’une nuit.

De la même manière quand dans la soirée, au moment d’aborder la deuxième nuit, de surcroît déjà payée, la police nous attendait.

Et, quand nous avons dû remballer nos affaires et monter dans la voiture qui nous conduisait au commissariat de police aux fins de nous y installer sur le terre-plein, sous le prétexte d’une meilleure sécurité.

L’ironie du sort voudra qu’un clochard avait déjà investi les lieux, en bordure de route.

Notre sécurité s’en trouva fort mal à l’aise.

Nous n’avons toujours pas sauté de joie quand nous avons dû remonter dans la voiture et nous réinstaller à trois heures du matin au même endroit.

Que s’est-il passé ?

Nous avons fait l’objet d’une dénonciation par un voisin noir américain, qui à l’instar de ses compatriotes restés au pays, pense manifestement que le camping ne fait pas partie du rêve américain.

Sauf que d’une part, nous ne sommes pas aux États-Unis et d’autre part, nous ne pratiquons pas de camping sauvage.

Je me demandais pourquoi la police de Palau se pliait à cet ethnocentrisme.

Peut-être était-ce l’évitement des troubles de voisinage, l’obligation de réagir, l’indignation de nos conditions ou la peur de représailles du voisin à notre égard ?

Toujours est-il qu’elle a martelé que les japonais n’avaient aucun pouvoir de décision sur l’île.

Quant à notre hôte japonais, embarrassé d’excuses, il s’est étonné de ne pas pouvoir disposer pleinement de sa propriété, tout en estimant utile de souligner que le voisin américain était un simple locataire.

Tout cela n’était-il que la mémoire de la guerre du pacifique entre américains et japonais et la tutelle américaine qui s’en ai suivie ?

Toujours est-il que nous obtiendrons l’autorisation de rester une nuit supplémentaire que nous estimerons non dû.

La nuit suivante s’écoulera dans un hôtel, classé parmi les moins chers de la ville de Koror, et qui miraculeusement n’affiche pas complet.

En réalité, ce n’est pas un hôtel mais un blockhaus lugubre dépourvu de fenêtres.

Le pouce s’avère superfétatoire.

La gentillesse et l’hospitalité des Palauans suffit.

Les Rock Islands sont un autre versant de la vie.

Nous sommes simplement nous-mêmes, sans l’ombre d’un soucis, sous la caresse du soleil.

Les enfants du lagon que nous sommes batifolent dans les eaux précieuses aux couleurs jade et turquoise éclatantes, cernées d’un collier d’ilots de verdure.

Nous sommes les seuls à camper et à faire du feu à Carp Island qui s’enorgueillit d’être un resort de luxe.

Quand l’on vous dit qu’impossible n’est pas français !!!

Vient le départ en kayak, pour plusieurs jours et plusieurs nuits, pour mieux explorer les Rock Islands, avec pour seuls compagnons notre bivouac, nos provisions et nos cartes étanches.

Une grande première !!!

Pas même le moindre gilet de sauvetage !!!

Ainsi soi-t-il.

Nous espérons secrètement que l’un de nous deux soit possédé par un sens de l’orientation et non par le diable.

Au soleil couchant, l’Éden se transforme en enfer.

Nous ne sommes pas seuls sur notre île déserte.

Une cinquantaine de rats pour ne pas dire une centaine ne tarde pas à s’inviter et à nous couper l’appétit.

Aujourd’hui, nous fêtons nos vingt deux ans de bonheur.

Qu’est ce que l’on rame ensemble !!!

Cam

 
 
 

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