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Perdue en France

  • Photo du rédacteur: Reni Andcam
    Reni Andcam
  • 17 févr. 2016
  • 2 min de lecture

Pour reprendre l’expression non sans poésie de Nicolas Bouvier, le voyage vous fait et vous défait.

Force est également de constater que le voyage vous déforme physiquement et je l’escompte, vous reforme.

Nous sommes là, une nuit d’avion seulement après notre folle équipée sauvage de plus d’un mois en Amazonie.

Cela a été un choc, la France.

Dans mon pays ...

Les journées sont sombres et grisâtres.

La pluie tombe.

Le thermomètre frise le zéro tout en l’ignorant.

Et, chacun semble avoir perdu l’espoir de jamais revoir le soleil.

La nature a laissé la place à un immense carrelage champêtre défiguré par un dédale de routes goudronnées, de zones industrielles sans âme et de lotissements aux maisons uniformes.

Les voitures neuves, empreintes du capitalisme triomphant s’adonnent au rite des embouteillages.

Toujours et encore de la brique rouge et des tuiles.

La morosité ambiante se décline en noir et blanc en passant par le gris.

La France semble endeuillée.

Les récents évènements terroristes n’y sont certainement pas étrangers.

Même Noël ne s’illumine pas dans les rues.

Tout est intact, à la même place.

L’on dirait que le temps s’est arrêté.

Tout cela me semblait une fois de plus aller à l’encontre de ma nature.

Je suis habituée à ce sentiment ressenti toute ma vie.

Je me sentais perdue dans le monde des agitations humaines.

Je me sentais étrangère dans mon propre pays.

Le décalage voire l’incompréhension était patente.

Pire, je constatais avec stupeur que j’avais le mal du pays mais pas du mien.

Avec une légère honte, tout ce qui occupait mes pensées, c’était un univers à part et lointain, repoussé, tenu à l’écart.

Que s’était-il passé ?

Le voyage vous métamorphose.

J’ai oublié.

J’ai appris.

Cela a été une chaleur douce et familière, la France.

C’est le cœur serré que j’abandonnais une nouvelle fois les miens bien aimés.

Bien que je n’ai jamais remis en doute ma décision de ne pas nier mon moi et de voyager, j’apprenais à nouveau que s’en aller n’était pas si facile que ça.

Cette fois-ci, la majorité des miens s’est arraché aux aux revoirs éplorés.

Le dernier tête à tête avec le femme de ma vie avait le goût salé des larmes.

Cam

 
 
 

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