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La course effrénée contre la montre

  • Photo du rédacteur: Reni Andcam
    Reni Andcam
  • 17 févr. 2016
  • 4 min de lecture

Delta de l’Orénoque (Vénézuela).

Nous sommes déjà le 11 décembre 2016.

Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas avec leurs lots de surprises.

A n’en pas douter, notre présence inattendue consacrera la magie de Noël.

Nous ne résistons pas à l’appel non-dit.

Voilà, c’est parti.

Le 15 décembre apparaît comme la date limite pour rejoindre la France avant la flambée des prix.

Le vol le plus attractif est au départ de Cayenne (Guyane française).

Impossible de réserver ce foutu mot de passe de sécurité que nous sommes censés recevoir sur le téléphone portable que nous ne possédons nullement.

Notre retour a pris un tour pour le moins sportif.

Nous livrons une course effrénée contre la montre.

L’absence de frontière officielle entre le Vénézuela et la Guyana nous oblige à revenir sur nos pas.

Quitter Tucupita, la porte d’entrée du delta de l’Orénoque s’avère plus difficile que d’y pénétrer.

Les bus brillent par leur absence.

En dépit de nos efforts, notre pouce ne vient pas à notre secours.

Nous resterons inscrits sur une liste d’attente plusieurs heures avant de faire le trajet en voiture.

L’arrivée à Ciudad Guyana n’est pas sans nous rappeler son sens de l’inhospitalité.

Nous nous précipitons sur la première voiture.

Nous démarrons sur les chapeaux de roue sans prendre le temps de faire le plein aux fins de partager les frais.

Pas question de perdre une aiguille de montre.

Le chauffeur refuse de s’élancer jusque Santa Elena.

Sans sourciller, il nous dépose à mi-chemin de nulle part.

Un bus attrapé au vol nous abandonne à la nuit tombée sur le néant ainsi qu’ à notre nervosité.

Le suivant a le mérite de nous remettre entre les mains d’une ville grouillant sous le ciel noir.

Les heures s’écoulent.

Nos chances de trouver une voiture pour Santa Elena s’amenuisent.

Un autochtone se joint à nous dans l’attente.

Deux autres, sans cacher leur fierté d’être “Charlie” et “Paris”, nous consolent de bières.

Quand elle se présente à nous.

Santa Elena ... Trois heures du matin ...

Bien évidemment, les hôtels endormis affichent fermés.

A bout de souffle, la tournée s’achève dans les bras de Morphée.

Le lendemain perd allure.

Nous trouvons certes, deux voitures successives, pour la frontière brésilienne puis pour Boa Vista.

Mais, l’absence de bus de nuit pour la frontière Guyanaise nous oblige à stopper à seize heures.

Une fois de plus, les aiguilles de la montre brésilienne semblent immobiles.

Le lendemain fait preuve de plus de vélocité.

Un premier bus nous dépose à la frontière Guyanaise.

Après quelques heures d’attente, un second de nuit se perd dans l’immensité de la jungle.

La capitale, Georgetown, apparaît dans sa monstruosité à trois heures du matin.

La délivrance d’une carte de touriste se veut une condition sine qua non pour se rendre au Suriname.

Le réveil nous rappelle que nous sommes Samedi.

La fermeture du consulat le week-end nous obligerait à perdre vive allure.

Nous décidons de tenter de passer la frontière en force le lendemain.

Quatre heures du matin ...

Nous sautons dans une voiture.

Sans surprise, nous serons refoulés à la frontière qui refuse obstinément et étrangement de délivrer notre laissez-passer.

Mes dollars n’y pourront rien changer.

Pire, maladroitement exhibés au vu de tous, ils ne feront que heurter la susceptibilité du douanier.

Retour à la case départ : Georgetown aux fins d’accomplir les formalités administratives qui se limiteront à la présentation du passeport et à l’encaissement des dollars !!!

4 heures du matin ... Le lendemain est une réplique parfaite.

Les aiguilles de la montre semblent tourner de plus en plus vite.

A la frontière du Suriname, un bus nous dépose à la capitale, Paramaribo.

Sans perdre haleine, un suivant nous propulse à la frontière de la Guyane française.

Le soleil cramoisi est tombé.

Une pirogue nous conduit non pas clandestinement à Saint-Laurent de Maroni.

Reynald ne résiste pas à la tentation d’embrasser le sol français.

La douane étant fermée, nous remettrons les formalités administratives au lendemain.

Notre pouce levé arrête un livreur qui nous conduira directement à l’aéroport de Cayenne.

Nous sommes le 16 décembre.

Nous arrivons avec un jour de retard.

Les prix se sont envolés.

Pour autant, nous n’avons pas la force d’abandonner la magie de Noël.

Pire, les vols affichent complet depuis deux jours.

Notre logique est plaquée en Guyane.

Les agences sur la toile pratiquent le surbooking.

Une promotion a provoqué une ruée sur les billets d’avion.

Les Guyanais ont pris l’habitude de rentrer en Métropole une semaine avant les vacances scolaires quitte à faire manquer l’école aux enfants.

Le prochain vol annoncé le 22 décembre nous permet de nous retirer du monde une semaine, dans la jungle, dans un carbet au bord de la rivière, dépourvu de gaz et d’électricité.

C’est le stop qui nous a donné l’adresse.

Dépourvus de provisions, c’est le voisin chez qui nous avons sonné, qui nous a revendu une boîte de couscous, pour nous dépanner le premier soir.

C’est encore le stop qui nous permettra de parcourir les quarante kilomètres allers-retours quotidiens indispensables pour faire nos courses.

Et, c’est la voisine qui nous reconduira à l’aéroport de Cayenne.

Cam

 
 
 

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