L'ivresse de la cordillère blanche
- Reni Andcam
- 27 sept. 2015
- 1 min de lecture

Huaraz ... 3 050 mètres d'altitude.
La plus haute chaîne de montagnes tropicale exhibe hautainement ses sommets enneigés.
Nous partons nous enivrer de ses superbes paysages.
Une montée abrupte se dresse devant nous.
Essoufflé, Reynald avance lentement avec un équilibre chancelant.
Il ne tarde pas à ne pas parvenir à reprendre son souffle.
Rompu de fatigue, il suce consciencieusement des bonbons de coca qui refusent catégoriquement de l'assister.
Une inspiration profonde foudroie sa poitrine douloureuse.
Ebranlé, il se laisse choir sur un rocher.
Toutes ses forces le quittent.
Des maux de tête s'intensifient.
Chaque parcelle de son corps semble se disloquer.
Trois pas en avant.
Un pas en arrière.
Cinq pas.
Pause.
Il persévère péniblement jusqu'à épuisement.
L'ascension fastidieuse est interminable et nous sommes encore loin de la sublime lagune bleue turquoise située à 5 000 mètres d'altitude.
Son mal de crâne ne passe pas.
Je comprend qu'il souffre du mal d'altitude et l'assoie.
En m'éloignant, mon inquiétude est à son comble.
Je me retourne et jette un coup d'oeil en aval.
Un taureau, en liberté, massif et à l'allure peu commode rôde autour du rocher choyé par Reynald.
Deux pas de côté.
Deux pas de l'autre côté.
Pause.
Mes semelles de vent me précipitent au sommet.
Mes pieds dévalent au rythme de mon coeur qui bat.
Plus de deux heures ...
C'est avec un immense soulagement, que je retrouve le rocher chéri.
Cam.
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