Rendons à l’Équateur, ce qui appartient à l’Équateur
- Reni Andcam
- 1 août 2015
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Depuis plus d'un siècle, l'article d'exportation le plus célèbre d’Équateur porte par erreur le nom d'un autre pays.
Ce quiproquo date des années 1800, quand des commerçants espagnols commencèrent à exporter ces chapeaux via le Panama.
Paris découvre ce chapeau lors de l’exposition universelle de 1855 : Napoléon III se voit offrir un "fino", et il n’en faut pas plus pour lancer, dans la capitale, la mode de ce chapeau appelé alors "panama", après confusion entre pays expéditeur et pays producteur.
Au cours du XIXème siècle, les ouvriers du canal de Panama portaient ces chapeaux légers et solides pour se protéger du soleil tropical, les associant un peu plus étroitement avec le Panama.
Il acquiert définitivement ses lettres de noblesse lorsque, lors de sa visite sur le chantier du canal en 1906, le président des États-Unis Théodore Roosevelt arbore ce couvre-chef : la photo fait le tour du monde, le "panama hat" devient un chapeau de luxe pour la haute société.
C’est seulement en Équateur en effet que pousse la cardulovica palmata ou paja toquilla, feuille de palme qui, une fois séchée, est tissée manuellement pour en faire cette coiffe, découverte par les conquistadors au début du XVIe siècle, et nommée "sombrero de paja toquilla" (soit chapeau de paille de châle).
Rendons à l’Équateur, ce qui appartient à l’Équateur.
Non pas un panama, mais un brisa, un cuenca ou un montecristi, du nom des villes de fabrication les plus renommées.
Cam.
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