Le scandale de Panama
- Reni Andcam
- 9 juin 2015
- 1 min de lecture
En 1887, le coût des travaux a englouti le double de ce qui était prévu pour l'ensemble du chantier, alors que seule la moitié de celui-ci a été réalisée.
Les banques se retirent.
Pour poursuivre les travaux, Ferdinand de Lesseps, fait appel à Gustave Eiffel.
Il propose une nouvelle souscription publique.
Acceptée par les députés, 85 000 souscripteurs, pleins d'espoirs, se lancent dans l'aventure.
Mais, l'emprunt est trop tardif et les travaux prennent énormément de retard.
La compagnie est finalement mise en liquidation judiciaire.
Les souscripteurs sont ruinés.
Le scandale éclate en 1892.
Plusieurs millions de francs ont été détournés pour financer une vaste entreprise de corruption.
Des pots de vin ont été versés contre mensonges et silences sur l'avancement réel du lointain chantier et la santé financière de la compagnie.
La compagnie nouvelle, quasiment ruinée, cherche par tous les moyens, à céder sa concession et son patrimoine aux Etats-Unis, hésitant entre la poursuite des travaux engagés par les français au Panama et la construction d'un canal au Nicaragua.
A l'époque, un timbre poste du Nicaragua représentait l'image d'un volcan couronné de fumée.
Le 8 mai 1902, l'éruption de la montagne pelée en Martinique détruit entièrement la ville de Saint-Pierre, faisant plus de 30 000 morts.
Un mois plus tard et trois jours avant le vote au Sénat, l'ingénieur Philippe Brunau-Varilla envoie à chacun des sénateurs, une lettre exposant ses arguments et le fameux timbre assorti de la légende "timbre poste de la République de Nicaragua, un témoin officiel de l'activité volcanique de l'isthme de Nicaragua".
Beau plaidoyer !!!
Cam
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