Le Nicaragua : une histoire politique mouvementée ...
- Reni Andcam
- 23 avr. 2015
- 3 min de lecture
Le pays a acquis son indépendance de l’Espagne en 1821.
Il connaît plusieurs soubresauts politiques et des périodes prolongées de dictatures militaires.
La dictature la plus notoire est celle de la famille Somoza, qui dura une quarantaine d’années.
Son opposant le plus connu est le général Sandino et le courant politique appelé a posteriori « Sandinisme ».
La mise en place de la dictature de Somoza
Dominé par la puissance colonisatrice des Etats-Unis, le pays se construit autour des mouvements contestataires et des rebellions.
En 1927, le Général Augusto Sandino mène une révolte contre le gouvernement mis en place par les forces américaines.
Les Etats-Unis se retirent mais créent une armée nicaraguayenne, la Garde Nationale, formée et équipée par les Américains (donc pro-américaine). En 1934, le chef de la Garde Nationale, Anastasio Somoza, fait assassiner Sandino (son principal rival politique) avec l’aide des Etats-Unis.
Somoza met alors en place une dictature.
La Garde Nationale, qui compte parmi ses pratiques courantes l’assassinat et la torture, lui fournit protection et richesse.
Les Somoza se posent comme anticommunistes afin de bénéficier de l'appui des États-Unis tout au long de la Guerre froide.
C’est la condition pour obtenir un appui politique et financier américain. Le régime militaire dirigé par la famille Somoza de 1937 à 1979 marquera l’histoire du pays. L’organisation de la Révolution populaire sandiniste
Bien que la révolution orchestrée par Sandino n’a duré que 7 ans, jusqu’à son assassinat, il devient un symbole national.
Sa lutte a inspiré le Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN), un parti fondé en 1961.
Le FSLN joua un rôle majeur dans l'histoire du Nicaragua en déclenchant la Révolution populaire sandiniste de 1979.
Une statue du général Sandino à Matiguas
Oppressé, appauvri et exploité, le peuple rejoint en masse l’armée du FSLN.
Les Sandinistes arrivent au pouvoir mais la situation politique n’est pas apaisée.
Le gouvernement américain s’oppose au régime Sandiniste, accusé d’être pro-marxiste, et le considèrent comme une menace communiste grandissante.
Le gouvernement américain décrète un embargo commercial total qui a pour but d’asphyxier le pays, et apporte son aide aux Contras, l’armée rebelle anti-sandiniste, en les armant, les entraînant et les approvisionnant à partir de 1982.
La guerre civile, entre Sandinistes et Contras, fera des ravages jusqu’au sein des familles nicas.
Elle prendra fin en 1987.
…qui a forgé le Nicaragua contemporain
La situation politique se reflète sur la situation sociale et économique.
Les Nicaraguayens ont tour à tour vécu la crise de 1929 (avec l'effondrement des cours du café), les persécutions de la Garde Nationale, la dictature des Somoza, la destruction de la capitale, et la guerre civile. A l'issue de la guerre civile, la plupart des paysans et ouvriers étaient sans travail (30% de chômage en 1979), ruinés et exploités.
Aujourd’hui, l'économie du Nicaragua est une des plus pauvres d'Amérique : c’est le deuxième pays le plus pauvre de l'Amérique, après Haïti, et l’un des pays pauvres les plus endettés.
Le pays est classé 132ème au niveau de l’Indice de Développement Humain.
Près de la moitié des Nicaraguayens vivent en-dessous du seuil de pauvreté.
C’est pourquoi les vols y sont courants, même si le pays n’est pas particulièrement dangereux par rapport à ses voisins.
Le chômage reste extrêmement élevé et les richesses très inégalement distribuées.
Scènes de la vie quotidienne
Maintenant que le pays est relativement stable au niveau politique, il entame une reconstruction lente.
Son fort potentiel agricole et ses ressources minières laissent espérer un développement important !
D’autant plus que depuis quelques années, le Nicaragua attire de plus en plus de visiteurs, et que l'industrie du tourisme est en développement rapide.
Cam
Comments