La protection de l'environnement tombe à l'eau
- Reni Andcam
- 23 avr. 2015
- 11 min de lecture
Une vieille idée ressurgit : construire un canal au Nicaragua .
100 ans après le Canal de Panama
En 1914, le Canal de Panama est inauguré en grande pompe sur les rives de l'Isthme. Mais très vite, malgré le chantier titanesque, ce canal est trop étroit pour les navires de plus en plus gigantesques.
Le 15 août 1914, l'ambiance est à la fête sur les rives de l'isthme de Panama.
Après 34 ans d'un chantier titanesque, les travaux sont enfin finis.
Le passage par le Canal de Panama permettra de raccourcir de 8.000 miles, environs 13.000 kilomètres, la distance entre San Francisco et New York.
Désormais, les navires n'auront pas besoin de passer par le si redouté Cap Horn pour relier par la mer les deux côtes américaines. C'est une révolution pour le transport maritime et un des facteurs de ce que l'on appelle parfois la première mondialisation. Avec l'émergence économique du Japon dans les années 1950-60, le Canal de Panama connaît son âge d'or.
Mais dès 1950, la question de l'étroitesse du canal commence à se poser, même si l'on préfère encore minimiser la question !
Et pourtant, dans les années 1970, il faut se rendre à l'évidence : le gigantisme des porte-conteneurs pose problème.
Les "Post Panamax", ces navires trop gros pour emprunter le canal sont de plus en plus nombreux.
C'est d'ailleurs un manque à gagner considérable pour le Panama, propriétaire à part entière du Canal depuis 1999, date à laquelle, conformément au traité de 1977, les États-Unis rétrocèdent le Canal au gouvernement panaméen.
Ainsi, on considère aujourd'hui que seuls 60% des porte-conteneurs peuvent traverser... Ce qui explique les travaux lancés en 2006 pour l'élargissement du canal.
Prévus pour s'achever en 2014, la date a finalement été repoussée au début de l'année 2016.
Mais, malgré le gigantisme de l’œuvre, les plus gros navires, comme l'Emma Maersk, ne pourront pas passer. Et c'est ainsi que cette vieille idée de percer un autre Canal, beaucoup plus long, certes, mais aussi beaucoup plus large, a pu enfin se concrétiser.
Dès 1846, la France en rêve
Ortega peut se pavaner, car c’est un vieux rêve qui semble s’accomplir.
Celui caressé par les conquistadors espagnols qui, dès le XVIe siècle, eurent l’intuition qu’un passage par le lac Nicaragua était l’endroit idéal pour faciliter le transport maritime. Celui caressé de plus près encore par la France au XIXe siècle, lorsque Napoléon III y voit, en 1846, une option qui ferait du «Nicaragua, mieux que Constantinople, la route nécessaire du grand commerce et lui permettrait d’atteindre grandeur et prospérité».
En 1901, les Nord-Américains jettent leur dévolu sur le Panama au lieu du Nicaragua, par seulement huit voix d’écart - en raison des craintes liées à la chaîne de volcans en activité. Le canal de Panama triomphera, mais le premier choix ne sera jamais oublié.
En 1915, les Japonais s’apprêtent à le financer, mais Washington se hâte de verser 2,2 millions d’euros à Managua pour stopper net la tentative.
Ces dernières années, alors qu’Ortega se cherche une stature planétaire, des pourparlers ont failli aboutir, notamment avec l’ex-président russe Medvedev.
Le Canal de Nicaragua sera chinois
Depuis le 22 décembre 2014, le percement du grand Canal interocéanique du Nicaragua, entre les océans Atlantique et Pacifique, financé, signe des temps, effectué non par les Américains comme au Panama au début du XXe siècle, mais par les Chinois.
Cette œuvre pharaonique sera quatre fois plus long (soit 280 km), presque trois fois plus large (soit 520 mètres) et beaucoup plus profond (soit 28 mètres) que le Canal de Panama, dont les travaux d’agrandissement en cours ne suffiront même pas pour le passage de la toute nouvelle génération de navires commerciaux géants allant jusqu’à 400.000 tonnes et mesurant jusqu’à 455 mètres de long, appelés les «Post-Panamax».
Le canal doit permettre d'accueillir près de 5.000 bateaux par an qui mettraient trente heures pour relier les deux océans, soit 5% du commerce mondial, contre 3% actuellement pour Panama.
Plus de cent ans après celui de Panama qui fait 77 km, le canal du Nicaragua surpassera également celui de Suez long de 163km.
Le nouveau canal traversera le sud du pays qu’il coupera littéralement en deux, passant sur plus de 100 kilomètres dans le lac Cocibolca (Lac du Nicaragua),la plus grande réserve d’eau douce de l’Amérique centrale qui s’étend sur plus de 8.000 km2 et la deuxième plus grande réserve d’eau douce d’Amérique latine.
La construction et l’entretien du canal ont été confiés pour une durée de cinq ans et concédés, pour une durée de 50 ans, renouvelable pour 50 ans supplémentaires, à l’entreprise chinoise HKND (Hong Kong Nicaragua Developement), une société jusque-là inconnue, enregistrée dans les îles Caïmans et ayant son siège dans l’ancienne colonie britannique, appartenant à un tycoon chinois : Wang Jing, le magnat asiatique des télécoms et basée à Hong Kong, qui y investira entre 40 et 50 milliards de dollars, soit plus de quatre fois le PIB du Nicaragua et 20 fois le budget de l’État.
Ceci garantit à la Chine de bénéficier de l’essentiel des revenus de ce projet, potentiellement pendant 100 ans.
Ce territoire sera considéré « zone franche », soit une sorte de zone internationale libre d’impôt.
Le concessionnaire aura tous les droits sur le territoire choisi, sans avoir à payer un seul sou au fisc ; selon le calcul des plaignants, le Nicaragua percevra près de 7,4 millions d’euros annuels pendant dix ans à partir de la mise en service du canal. Une misère.
Et, que le gouvernement d'Ortega a pris soin de blinder cette concession grâce à une réforme constitutionnelle qui exige, pour la modifier, une majorité qualifiée de députés .
Le Canal interocéanique du Nicaragua est (quasi) gravé dans le marbre.
Le projet prévoit en outre la construction de deux ports en eau profonde, d’une voie ferrée, d’un oléoduc, d’un aéroport et de zones franches.
Le canal offrira à la Chine une nouvelle route pour son commerce avec l’Europe qui, en ce moment, passe par l’Asie centrale, le Caucase et la Russie.
Il permettra aussi au Brésil et au Venezuela, qui n’ont pas de côtes sur le Pacifique, de briser le subtil blocage de l’Alliance du Pacifique.
C’est la seule raison, pour laquelle le commerce du pétrole entre le Venezuela et la Chine n’a pas cru plus rapidement.
Le grand canal du Nicaragua est un fantôme
Pas une déclaration à se mettre sous la dent sur ses préparatifs, ses contours, son tracé… et encore moins ses implications sociales et environnementales pour le pays.
Notons que l’élaboration de cette concession fut réalisée en secret et qu’aucun appel d’offres public n’a été fait !
Ledit peuple n’a pas été consulté, le débat parlementaire n’a duré que trois heures et la décision finale, aussi cruciale soit-elle pour l’avenir du pays, a été ratifiée en trois jours à huis clos.
Un attrait irrésistible pour le Nicaragua
Le président et ancien commandant sandiniste Daniel Ortega a changé d’avis, donnant son feu vert au projet de canal.
Avec ce défi pharaonique d’ingénierie civile, il y a donc de quoi verser dans le superlatif.
Le Nicaragua est aujourd'hui le deuxième plus pauvre du continent derrière Haïti.
Sa pauvreté touche 46 % de la population et le sous-emploi en affecte 46,5 %.
40% des 6 millions d’habitants survivent avec moins de 50 cordobas par jour (près d’1,50 euro).
Ainsi, lorsque le canal transocéanique a refait surface après plus d’un siècle au milieu des années 2000, avec un prétendu potentiel de 40 000 emplois pendant les onze ans de construction nécessaires et d’un investissement initialement prévu de 20 G$, l’attrait était irrésistible.
En mars, un député sandiniste, n'a pas manqué de promettre la Lune : «Nous roulerons sur 10 à 15% de croissance pendant des décennies. Le monde entier va nous regarder avec jalousie.»
La plus grande opacité continue d’entourer le projet, dont le président Ortega se dit toutefois convaincu qu’il fera de son pays le plus riche d’Amérique centrale.
Le jour de la signature du contrat avec la HKND, en septembre 2013, l’ancien guérillero sandiniste Daniel Ortega se fend d’un discours prophétique : «Le canal donnera au Nicaragua une pleine et définitive indépendance économique […]. Le peuple de Chine est source d’inspiration, de développement et de croissance pour l’humanité.»
D’autant que Wang Jing avait promis au pays un satellite (Nicasat, 220 millions d’euros) et un nouveau réseau de télécoms (514 millions d’euros) dont on n’a toujours pas vu la couleur.
Il est indubitable que l’administration d’un canal d’une telle importance par le Nicaragua, qui est membre de l’ALBA (Alliance bolivarienne des pays de notre Amérique, une initiative cubano-vénézuélienne), sera majeure pour celle-ci en terme d’influence régionale, voire mondiale.
Un projet controversé
Les États-Unis voient bien sûr contrarié le monopole qu’ils exercent sur le Canal de Panama depuis cent ans, car, même après la rétrocession de 1999, leurs sous-marins transitent par le canal, leurs navires commerciaux y ont priorité de passage et, surtout, une loi leur permet d’y intervenir militairement, s’ils sentent leurs intérêts en danger.
Il faut dès maintenant s’attendre à ce que Washington envenime les conflits frontaliers existants entre le Nicaragua et le Costa-Rica, à propos de l’utilisation du fleuve San Juan, qui sépare les deux pays, et des limites maritimes entre ceux-ci tant du côté Pacifique qu’Atlantique.
Depuis le conflit du fleuve San Juan, en 2010-2011, des éléments militaristes costaricains, comme le colonel à la retraite, Jose Fabio Pizarro et sa Patrouille 1856, cherchent à former des escadrons paramilitaires à la frontière avec le Nicaragua.
Le 2 février, dans un acte très médiatisé, des représentants du Conseil national pour la défense de la terre, du lac et de la souveraineté (une organisation de paysans affectés par le projet de canal) franchissaient la frontière du Costa-Rica, demandant solidarité, aide et diffusion d’une soi-disant répression dont ils sont victimes.
En abordant le sujet dans les rues de la capitale, Managua, de San Carlos, au bord du fleuve San Juan, et à Tortuguero, au Costa Rica, c’est le flou artistique dans les têtes.
Ce commerçant fait une moue dubitative avant d'avouer que se sera une catastrophe écologique, ce chauffeur de taxi hausse les épaules avec désinvolture avant de s'épancher sur l'avenir meilleur de son pays, ce guide costaricain assure qu’il s’agit d’un mirage et d'une stratégie géo-politique chinoise, certains martèlent que c’est un «coup de marketing» du comandante Daniel Ortega.
Et pourtant, ce qui s’apparente à du réalisme magique latino-américain n’est pas le fruit de l’imagination.
Une régionalisation des enjeux exacerbée peut facilement dégénérer dans une zone où se rencontrent également les intérêts de la Colombie et du Venezuela.
En cas de fiasco ou de pertes financières, les Chinois en sortent indemne, quand la Banque centrale du Nicaragua devra mettre en jeu ses réserves financières.
Lorsqu’un projet de développement rapide et important se présente, difficile est la question du respect des populations locales et de l’environnement.
Un danger environnemental bien réel
Le canal nécessitant plus de 28 mètres de profondeur pour les plus gros bateaux, le rehaussement du niveau d’eau et le dragage sur plus de 10 mètres du lac Nicaragua serait inévitable.
Il faudra déplacer plus d'un million de tonnes de boue, sans compter qu'actuellement le mouvement en spirale qui remue naturellement les sédiments aura disparu et qu'il sera très onéreux à remplacer.
- Le plus grand risque concerne le lac Cocibolca, grand comme Porto-Rico, que pourraient contaminer des déversements toxiques et une sédimentation abondante et mouvante.
Les puissants courants du lac, pourraient détruire les murs du canal lui-même et saliniser et polluer l’eau du lac et du système d’irrigation naturelle des terres agricoles environnantes.
La modification du lit du lac, des espèces invasives introduites par le canal et les bateaux transocéaniques, auraient pour conséquence une modification importante et irrémédiable de la qualité de l’eau.
Autrement dit, le lac risque de disparaître en tant qu'importante source d'eau potable, au détriment des riverains, pauvres et nombreux.
Or, l’eau douce acquiert de plus en plus d’importance dans le monde moderne marqué par la rareté de la ressource à l’échelle mondiale et l’incertitude liée au changement climatique.
- De plus, pour maintenir la quantité d'eau suffisante dans le lac et pour le rehaussement du niveau d'eau, un barrage serait nécessaire à l’embouchure du rio San Juan.
Ces travaux risquent d’assécher, au moins en partie, le fleuve San Juan qui conduit au lac, entre le barrage et son embouchure, soit 200 km.
Un barrage sera indispensable pour se prévenir du moindre séisme, ne serait-ce que de 10 centimètres.
- Une œuvre de l’envergure du canal peut affecter, voire faire disparaître 4.000 km carrés, soit 400.000 hectares de forêts tropicales, côtes et milieux humides.
Dans son sillon, le canal traverserait ou perturberait plusieurs réserves naturelles pour la plupart protégées comme celles de biosphère Bosawas, d'Indio Maiz, de Cerro Silva ou de l'île Ometepe, déclarée réserve de biosphère par l’Unesco, abritant des espèces menacées.
- Le creusement du Canal risque de détruire la faune et la flore.
Avec ses 8624 kilomètres carrés le lac Nicaragua, appelé aussi Cocibolca, est la deuxième plus grande réserve d’eau douce d’Amérique latine et la plus grande d’Amérique centrale.
C'est un énorme réservoir de poissons.
La rumeur rapporte : « Mangez maintenant beaucoup de poissons, parce que bientôt, il n’y aura plus que les poissons en conserve des chinois ».
La faune du pays compte plus de 1.400 espèces animales répertoriées (coyote, cerf, tatou, fourmilier, alligator, tortues, serpents, lézards, iguanes, tapir de Baird (Tapirus), le etc.), et plus de 250.000 espèces d'insectes.
Le lac abrite un requin d'eau douce.
En effet, il reçoit également la visite du requin bouledogue qui partage son temps entre la mer des Caraïbes et le lac, passant de l'une à l'autre grâce à la rivière San Juan.
Le pays compte environ 17.000 espèces de végétaux (bégonia, orchidées - dont la fameuse Sobralia-, etc.), dont 5.000 espèces non encore répertoriées.
La faune et la flore seront impactées et se sépareront à terme en deux populations distinctes qui évolueront différemment avec le temps, ce qui pourrait porter préjudice à la biodiversité... à l’exception de ce qui vole.
On dénombre au Nicaragua 699 espèces d'oiseaux, dont une endémique, deux introduites par l'homme, et 14 rarement présentes.
8 espèces sont menacées.
Le Nicaragua abrite la deuxième plus grande population de grands aras verts, l'ara de Buffon (Ara ambiguus) après celle de l'Équateur. On retrouve ces oiseaux dans les nombreux parcs nationaux comme la réserve Bosawas.
On trouve
- des félins : Jaguar (Panthera onca),(plus grand félin du pays), Cougar, Jaguarondi (menacé), Margay, Ocelot ;
- des primates : Singe hurleur genre des Alouatta, Atèle (singe araignée), Capucin ;
- et des poissons : une multitude d'espèces aquatiques et plusieurs familles dont les cichlidae, comme notamment l'Hypsophrys nicaraguensis, poisson de la grande famille des cichlidae.
Sans oublier les dommages potentiels sur les tortues de mer, les récifs coralliens et les mangroves, dus à la construction de ports sur les côtes pacifique et atlantique.
- Dans le sud du lac Nicaragua, près de la frontière du Costa Rica, les Îles Solentiname forment un archipel déclaré « Monument National ».
Mais sans le lac, il n’y aura plus de Solentiname.
- Une fuite de 5 000 barils de pétrole brut semble plausible, puisque le Venezuela produit plus de 3 millions de barils tous les jours et qu'une grande partie transitera ici.
Il faudrait 20 ans pour nettoyer la fuite mais la source d’eau potable serait perdue à jamais.
- sans compter les dangers du projet pour l’approvisionnement en eau des pays voisins et pour les nappes phréatiques communes au sud du Nicaragua et au nord du Costa-Rica.
Mais le gouvernement nicaraguayen et les partisans du canal rétorquent que les environnementalistes qui, aujourd’hui, les accusent tout en méprisant d’avance leur savoir-faire, n’ont étrangement jamais critiqué les gouvernements passés qui ont pourtant laissé dépérir la nature du pays pendant des décennies.
Des populations indigènes menacées d'expulsion
Jusqu’ici, il n’a été discuté principalement que des impacts environnementaux.
Cependant, le contrat ne déterminant pas une limite géographique, permet d’exproprier quiconque - entité publique comme privée -, non pas selon le prix du marché mais en fonction de la valeur cadastrale, c’est-à-dire pas très lourd.
Le concessionnaire peut faire main basse sur n’importe quel terrain, fleuve, espace maritime ou ressources naturelles.
Et le revendre ensuite par tronçons et à sa guise à une multinationale ou à un autre pays.
Or, sur le chemin du futur canal, se trouve un grand nombre de communautés indigènes, notamment les peuples Namas, Nahuas, Rama, Garifuna, Mayangna, Miskitu et Ulwa, menacés d'expulsion, malgré leurs dizaines de plaintes déposées en justice qui n'ont jamais abouti.
Des populations devront être déplacées : 30.000 Nicaraguayens, dont des paysans et des Indiens.
Des dizaines de manifestations ont été organisées depuis septembre 2014, sans infléchir jusque-là la position du gouvernement.
De plus, rien pour le moment n’indique qu’une étude a été réalisée concernant l’impact du canal sur l’industrie touristique naissante du Nicaragua.
Ces impacts pourraient être particulièrement importants sur l’île d’Ometepe où les super-paquebots passeraient, ainsi que sur le rio San Juan, qui serait partiellement asséché.
Or, un grand nombre d’emplois est lié à ces activités touristiques.
Une étude semble conclure que le canal ne serait pas viable à long terme, notamment parce que le Lac Nicaragua n’aurait plus assez d’eau en 2039 pour continuer à remplir le lit du canal.
Sans l'achèvement des travaux, l'on risque de finir sans canal et sans lac.
Le Nicaragua semble s'être débarrassé de ses dictatures et de sa mauvaise gestion et laisse espérer une vie plus digne à ses habitants.
La dernière initiative de son président l'engage pour un siècle avec son projet de canal concurrent du canal de Panama. Quelles en seront les conséquences ?
Seront-elles bénéfiques pour le pays et ses habitants ? L'avenir le dira.
L'hégémonie des États-Unis va-t-elle céder le pas à l'emprise de la Chine ? Là aussi l'avenir le dira.
Cam.
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