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Plongés en pleine culture amérindienne au Guatemala

  • Photo du rédacteur: Reni Andcam
    Reni Andcam
  • 6 mars 2015
  • 4 min de lecture

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En remontant dans le temps, l'on pourrait rappeller qu'au Mexique, l'Amérique dite latine nait d'une femme violée par le conquistador, la chingada et les ladinos qui forment l'origine mythique du pays sont los hijos de la chingada, "Les enfants de la putain", expression qui est aujourd'hui, comme le signale Octavio Paz, une injure et une réalité.

Au Guatemala, les origines nationales sont elles-aussi confuses.

Cependant, comme au chiapas, (qui faut-il le rappeler, compte un grand nombre de réfugiés guatémaltèques dramatiquement touchés par la répression gouvernementale des années 80, comme en a témoigné Rigoberta menchu, l'une des figures emblématiques du conseil international des indiens qui s'est vue attribuée le prix nobel de la paix en 1992, soit 500 ans après la découverte du continent américain, dans son autobiographie), la grande majorité des habitants descendent directement des mayas.

Ces indiens qui représentent 60 % de la population ont conservé leurs langues en raison de l'enfermement linguistique dans lequel ils se sont retranchés volontairement pour préserver leur culture, leurs coutumes, leur foklore et leurs costumes particulièrement riches en couleurs et d'une étonnante variété.

Les hommes portent à la ceinture un long couteau leur servant de machette (Machete).

Les femmes portent le costume traditionel : un huipil multicolore à broderies épaisses et variées.

Une jupe multicolore elle -aussi d'un tissu épais manifestement tissé à la main leur tombe jusqu'aux chevilles (corte).

Une longue bande aux couleurs très vives leur serre la taille.

Leur tête est couverte d'une étoffe colorée (turban).

Derrière le cou, pour se protéger du froid, elles portent une petite cape couverte en tissu, imitation du tissu traditionnel, qui leur arrive à peine à la taille.

Chaque village a son costume.

A Santiago de Atitlan, un intriguant couvre-chef rouge ou orange est encore porté par les femmes âgées.

Il s'agit d'un tocoyal, un bandeau tissé mesurant jusqu'à quatre mètres de long, superbe et d'une étonnante originalité.

Les hommes Tzutuhiles portent, avec une rare finesse, une chemise colorée et un pantalon ample à larges bandes blanches et fines bandes bleues ou pourpres.

Dans le bas, des oiseaux et des fleurs sont brodés.

Le tout est maintenu par une ceinture rouge.

Toutes les femmes mayas portent les cheveux longs qui servent de support à un ruban tissé (cinta de pelo), enroulé autour des cheveux puis de la tête.

Cette cinta qui peut être aussi une écharpe étroite se termine parfois par des gros pompons comme à Nebaj ou prend la forme d'un plateau comme à Rabinal.

Les femmes les plus âgées sont coiffées de deux longues nattes dans lesquelles s'entrelace un ruban multicolore (tocoyal), les reliant entre-elles.

Le tzut est une pièce de tissu à usage multiple, qui ressemble à une écharpe large.

Plié et posé sur la tête, il protège du soleil et sert de coussinet lors du portage.

Déplié, il se transforme en châle pour se couvrir ou pour porter les jeunes enfants et les marchandises.

A Chichicastenango, les indiennes quichés portent des huipiles avec une encolure ronde bordée de rayons de soleil et des motifs à grosses fleurs ou en W.

A Nebaj, les indiennes ixil portent des huipiles d'un rouge intense avec une encolure à motif bouclé et une composition en mosaïque à base d'oiseaux stylisés.

A Solola, les hommes cakchiqueles ne sont pas en reste avec leurs chemises à dominante rouge, bleue ou rose (avec parfois des motifs brodés), leurs pantalons larges à dominante rose, chaussures à talonnettes et bouts carrés, ou encore ce lainage marron et crème noué comme une jupe autour de la taille.

A Santa Catarina Palopo, les huipiles sont d'un bleu vert intense et les fils métalisés. Une écharpe bleue est enroulée dans les cheveux.

Le Guatemala séduit par ses habitants aux visages ronds en forme de pleine lune et aux lèvres toujours prêtes à sourire.

Une étonnante jeunesse se dégage d'eux.

Leur sourire franc comme des croissants de lune est presque enfantin.

Leur regard est celui d'un enfant.

La grâce des indiennes est innée dans leurs gestes quotidiens, notamment lorsqu'elles lavent le linge sur les rives d'un lac ou d'un fleuve.

On les aperçoit dans la cour des maisons en train de tisser, agenouillées sur une natte, dans une position milénaire.

Les indiens s'identifient encore à l'homme de maïs, proche de la terre et des forces naturelles, continuant à vivre au quotidien les vieilles croyances ancestrales.

Les cultures n'enrichissent pas leur propriétaire.

Elles ne lui donnent même pas l'aisance.

Les femmes continuent de moudre le maïs préalablement cuit à l'aide d'une pierre.

Elles aplatissent la pâte à tortilla entre les paumes de leurs mains, en la frappant entre leurs doigts allongés et serrés les uns contre les autres en faisant passer la pâte d'une main à l'autre.

Les indiens mélangent allègrement croyances païennes et un zeste de dogme chrétien.

Le petit Jésus a été accepté sans problème.

Il est tellement sympathique le fils du charpentier voué à la défense du peule et injustement crucifié.

A Santiago de Atitlan, il est richement habillé.

Mais, l'idole que vénèrent les indiens, en déposant des offrandes et en se confessant est Maximon, un mannequin avec son chapeau, une bouteille d'alcool dans une main et un cigare dans l'autre.

Les messes en kekchi sont vivement rythmées par une batterie et un marimba.

Les indigènes dansent, sautent, virevoltent, secouent leurs têtes dans tous les sens, s'allongent et se roulent par terre jusqu'à la transe.

Impossible d'oublier les garifunas de Livingston, un bout du monde nonchalant noir dans un pays améridien, que l'on rencontre aussi au Belize voisin.

L'ethnie garifuna est née sur l'île de Saint Vincent au XVII ème siècle d'un métissage entre esclaves noirs africains s'étant échappés des mains des anglais et amérindiens occupant l'île.

Ce peuple fut déporté plusieurs fois par les espagnols et les anglais après un siècle d'indépendance sous la tutelle française.

De Saint Vincent, on les conduisit en Jamaïque, pour être enfin installés après un long périple sur l'île de Roatan (Honduras), île d'où ils partir peupler différents points de la côte caraïbe centraméricaine.

Cam.

 
 
 

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