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A toi le vaniteux : les catrinas te rappellent que tu es mortel

  • Photo du rédacteur: Reni Andcam
    Reni Andcam
  • 14 déc. 2014
  • 2 min de lecture

La catrina est un personnage typique de la culture mexicaine dont les origines remontent aux fêtes des morts précolombienne.

Son nom vient de la calavera (une eau forte sur zinc qui fait partie d'une série de calaveras) de la catrina du graveur José Guadalupe Posada, le précurseur de ces représentations humoristiques de figures contemporaines caricaturées sous la forme de squelettes.

Le mot catrina est la déclinaison féminine du mot catrin, alors, communément utilisé dans le language populaire pour qualifier le vantard ou le prétentieux, qui signifie "dandy" en espagnol.

Les orbites vides, son boa en plumes multicolores et son chapeau tout fleuri très élégant distinctif de la haute-bourgeoisie de l'époque, la catrinagrimace de toutes ses dents.

Cette fameuse gravure de squellete de femme a une fonction de memento mori, locution latine qui signifie "Souviens-toi que tu vas mourir", destiné à rappeler que les différences de statut social n'ont aucune importance face à la mort.

Réalisée dans les remous de la révolution, la catrina constitue une véritable moquerie contre la bourgeoisie citadine du Mexique du début du XXème siècle.

La catrina incarne aussi, de façon beaucoup plus large, le combat de la vie contre la mort.

Loin d'être macabre et repoussante, comme on le voit dans les représentations des danses macabres que commandaient le clergé à la fin du moyen-âge pour maintenir les fidèles dans la peur de l'enfer et les pousser au repentir, la catrina est élégante, richement habillée et allègrement souriante.

Si le graveur revêt la mort aussi élégamment que les grandes dames de mexico, habillées à l'européenne, c'est justement pour parodier la vanité d'une aristocratie qui cherche par tous les moyens à se distinguer des autres mexicains.

De façon plus générale, la catrina incarne aussi toute forme de vanité, des activités ou intérêts terrestres, cette anomalie que la société cherche à corriger par le biais de la parodie.

Je ne résiste pas à la tentation à reprendre l'expression, non sans poésie d'Henri Bergson : "Le remède à la vanité est le rire et le défaut essentiellement risible est la vanité".

Cam.

 
 
 

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